Du bois, du béton apparent, un rouge vif et beaucoup de verre

Le collège situé au nord de la commune bretonne de Broons avec ses 3000 habitants compte parmi les établissements d’enseignement les plus importants de la région. L’école accueille 570 jeunes âgés de 11 à 14 ans, venant de 29 communes. Le bâtiment de trois niveaux s’étire sur toute la largeur du terrain et est délimité à l’ouest par une cantine d’un seul niveau, recouverte d’une toiture végétalisée qui donne sur un espace engazonné.

La cantine et le rez-de-chaussée du bâtiment d’enseignement s’ouvrent sur une cour délimitée par un mur extérieur. L’entrée principale à l’abri des intempéries donne côté rue. La construction en bois à deux étages de l’aile qui abrite les salles de cours repose sur un socle en béton qui abrite les salles de réunion, la bibliothèque et l’administration. La promenade qui longe la rue constitue une liaison piétonne agréable et sûre depuis le centre-ville jusqu’à l’école située à l’écart.

Un nouvel éclat aussi derrière les façades

Construit en 1889, le Volkstheater est une sorte de réplique bourgeoise du Burgtheater de Vienne, dans un style néo-renaissance. Il compte 850 places assises et abrite le célèbre « Rote Bar ». Des travaux de rénovation et des transformations s’avéraient nécessaires afin d’améliorer le confort des spectateurs, de satisfaire aux nouvelles normes de sécurité et de rendre le théâtre plus rentable.

Nous avons donc agrandi la scène, restructuré les espaces dédiés aux spectateurs, garanti l’accessibilité et la sécurité. L’éclairage de la façade permet de révéler, sous un nouveau jour et vers l’extérieur, l’ancienne splendeur du bâtiment. Pour améliorer la qualité thermique, la façade extérieure en crépi richement structurée a été nettoyée et rénovée en accord avec le service des monuments historiques. Ainsi, la bâtisse classée a pu retrouver son caractère d’origine.

Habiter au-dessus d’un parking à étages

Le lancement des travaux autour du Dock-1, un terrain situé au bord du canal du Petit Rhin, constitue le point de départ pour le réaménagement du quartier portuaire de la Citadelle. Le projet à usage mixte composé de 83 logements construits sur un parking à étages répond à différentes fonctions et constitue un lieu propice à la communication autour d’espaces en lien avec la mobilité.

Étant donné son emplacement, cette construction est visible depuis le parc de la Citadelle jusqu’au barrage Vauban. Le bâtiment s’intègre dans un contexte urbain et constitue un marqueur d’identité en termes d’écoquartier. Situé entre les deux bassins du port, Dock-1 est un lieu dont se dégage une forte identité, un lieu en dialogue avec la ville et l’eau. Toutes les conditions sont réunies pour un habitat de qualité et une nouvelle forme de vie urbaine.

La forme imposante de l’ensemble constitue un geste fort de part et d’autre. Les deux tours d’habitation en forme de croix, élégamment équilibrées, encadrent un parking à cinq niveaux au-dessus duquel se trouvent d’autres appartements avec de vastes terrasses communes sur les deux longueurs. Au cœur de ce projet, un vaste hall au rez-de-chaussée se conçoit comme une galerie piétonne et permet d’envisager une multitude d’usages.

Espaces organisés pour travailler, environnement libre pour réfléchir

L’objectif du leader mondial de systèmes d’alimentation électrique Omicron était ambitieux : l’extension du siège de l’entreprise situé à Klaus, petite commune du Vorarlberg, devait offrir au personnel des espaces de travail qui stimulent la créativité, favorisent la communication et l’échange dans une atmosphère accueillante. Pour ce projet, nous avons développé un concept global, en cohérence avec le bâtiment existant.

Six cours intérieures possédant toutes un design unique rythment et éclairent désormais le nouveau carré à trois niveaux. Au rez-de-chaussée, les foyers, les salles de réunion, les entrepôts et les laboratoires communiquent tous avec les atriums végétalisés. Les compartiments de bureaux des deux niveaux supérieurs donnent tous sur l’extérieur et disposent de cloisons facilement modulables en fonction de la taille des équipes.

Bariolé.Robuste.Innovant.Ouvert

Le nouveau quartier « Neues Landgut » doit voir le jour d’ici 2026 ou 2027, non loin de la gare Centrale de Vienne, dans l’arrondissement de Favoriten. Couvrant environ neuf hectares, ce projet prévoit la construction de 1 500 logements, d’un complexe scolaire, d’espaces verts et de lieux de loisirs.

Conjointement avec le bureau d’architectes PLOV Architekten, nous avons élaboré, sous l’acronyme B.R.I.O., un projet social innovant, respectueux de l’environnement et économiquement durable. Celui-ci proposera une vaste palette de logements qui tâche de tenir compte de la diversité sociale, en mettant néanmoins l’accent sur les besoins particuliers des familles monoparentales. Outre la construction de 176 logements subventionnés, B.R.I.O. prévoit également la création de 88 appartements SMART, dits un habitat compact et économique, mais aussi de logements destinés à accueillir des familles et d’autres se prêtant plus spécifiquement à la colocation.

Le projet B.R.I.O. est un complexe résidentiel réalisé à partir d’éléments préfabriqués en bois et en béton. Nous avons attaché une attention particulière à l’optimisation de la trame des piliers porteurs, ce qui nous a permis d’en accroître l’efficacité et d’augmenter par conséquent le degré de préfabrication. La diminution de l’épaisseur des dalles de plancher nous permet de réaliser une économie significative en matériaux de construction. Grâce à l’utilisation d’éléments préfabriqués en bois et en béton recyclé, nous avons pu baisser de 20 % l’empreinte carbone par rapport à une construction classique en béton armé.

L’architecture locale revisitée

Le nouveau quartier du « Seegut am Tegernsee » qui borde la promenade du lac se divise en trois zones : un hôtel au nord, des habitations au sud, ainsi qu’un espace public avec un restaurant et une grange culturelle au centre. L’ensemble se fond dans un environnement qui donne la part belle aux vastes espaces verts. L’architecture et l’agencement des 25 modules individuels reprennent le style architectural typique de la région en lui donnant une touche contemporaine, intégrant harmonieusement le Seegut dans le paysage environnant.

Ces constructions sont en grande partie réalisées en bois, dans un esprit de durabilité. L’exploitation thermique de l’eau du lac permet de fournir le quartier en chaleur et en froid. Trois équipes d’architectes, Maier Neuberger, Innauer Matt et Dietrich Untertrifaller, sont à l’origine de ce projet. Les aménagements extérieurs faisant office de trait d’union sont signés Enea Landscape Architecture.

« Lumière, fraîcheur, générosité »

La devise des Jeux olympiques de Munich 1972 n’a rien perdu de son actualité, comme en témoigne la TUM School of Medicine and Health implantée dans le Parc olympique classé monument historique. Cette construction en bois imposante qui se déploie sur deux étages, 185 mètres de long et 153 mètres de large, accueille désormais les facultés de médecine, des sciences du sport et de la santé.

L’avant-toit en porte-à-faux de 19 mètres est une construction spéciale en bois, réalisée à partir de caissons préfabriqués qui s’assemblent facilement sans nécessiter d’échafaudage complexe. Dans ce projet, l’essentiel était de satisfaire du mieux possible aux multiples attentes des utilisateurs. Cette construction en bois lumineuse et légère réunit par conséquent toutes les fonctions sous un même toit : 14 salles de sport, 12 amphithéâtres, 15 salles de diagnostic, 5 ateliers, 300 bureaux, une cafétéria et une bibliothèque.

La « Rue intérieure » et la « Rue extérieure  » jouent un rôle majeur dans les rencontres, la circulation et la communication, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment.

Terre crue, bois, bambou et basalte

Construire une école à Mayotte, c’est poser de nombreuses réflexions sous un angle tout autre qu’en Europe pour toute une série de questions – non seulement sur le plan pédagogique, mais aussi socio-économique et écologique. Forts de ce constat, nous avons décidé d’allier le savoir-faire d’architectes autrichiens et français à celui de nos partenaires locaux à Mayotte pour la construction du lycée Tani Malandi.

Au-delà des salles de classe, ce projet d’envergure, destiné à accueillir 2 000 lycéens, comprend également des infrastructures sportives, un restaurant scolaire avec cuisine et un internat. L’intégration fluide de ces différentes fonctions donne vie à un espace inspirant pour travailler, manger, dormir et se détendre. Le lycée se fond dans la culture et la nature de l’île grâce à l’utilisation de matériaux locaux tels que le bambou, le bois, la terre crue et le basalte.

Les fonctions respectives de l’établissement se répartissent entre plusieurs bâtiments de tailles différentes, dont les formes s’alignent presque parallèlement et s’échelonnent en fonction de leur hauteur sur la colline.

La délicate transformation d’un monument historique

Dessinée par Josef Plečnik, qui fut élève d’Otto Wagner, la maison « Zacherlhaus », classée aux monuments historiques, figure parmi les bâtiments les plus remarquables de la Vienne du début du XXe siècle. Pour convertir cet endroit en agence bancaire, il a fallu procéder, sur les six niveaux que compte l’édifice, à des transformations de grande ampleur, depuis les locaux techniques situés au sous-sol jusqu’aux bureaux répartis sur quatre étages, sans oublier l’aménagement du hall d’accueil de la clientèle au rez-de-chaussée. Pour la première fois, la terrasse située sur le toit de la rotonde est maintenant accessible et peut servir à la tenue de toutes sortes d’événements.

En 2023, l’agrandissement du hall d’accueil était devenu plus que nécessaire. Le local contigu, qui se trouvait à l’angle du bâtiment et abritait jusqu’alors un commerce, a lui aussi été aménagé dans le même esprit. Cette transformation permet désormais à la banque Hypo Vorarlberg de bénéficier de davantage d’espace et d’accroître ainsi sa visibilité.

Tout en haut avec le bois

Qu’est-ce qu’une mosaïque sinon l’assemblage harmonieux d’une multitude de fragments ? C’est ce même principe que nous avons cherché à appliquer au futur quartier « Moosaik » qui doit voir le jour dans la petite ville bavaroise de Starnberg. Un quartier qui se veut modulaire, bigarré, animé et fédérateur. En son centre se dressera Moo6, un immeuble de bureaux en bois. Une construction emblématique qui, par sa taille et sa présence, dominera les bâtiments environnants et constituera le centre névralgique du quartier.

Situés au rez-de-chaussée, l’espace de restauration et sa vaste terrasse créent une transition harmonieuse entre l’intérieur et l’extérieur. Les étages supérieurs abritent les bureaux qui peuvent être agencés et divisés à loisir en fonction des besoins et qui accueillent des usagers de tous horizons, ce qui insuffle une forte dynamique et assure une belle diversité sociale.

Quadrilatère compact et vaste patio

Démolir ou rénover ? Telle est la question que suscite fréquemment l’extension des bâtiments scolaires construits dans les années 1970. Le lycée Évariste Galois, situé en Île-de-France, ne répondait plus aux normes actuelles et semblait sur le point de craquer sous toutes ses coutures face à la forte croissance démographique.

Nous avons opté pour la restructuration et l’extension de l’existant dans une volonté globale de respect de l’environnement. Les différentes parties du bâtiment se voient dotées d’un nouvel agencement spatial en fonction des qualités de l’existant, pour reconnecter l’ensemble des bâtiments entre eux.

La nouvelle cour végétalisée forme le cœur de l’ensemble, sert de lien entre les différentes fonctions. Elle profite de l’ombrage des courbes du préau, soutenu par des piliers élancés. Les larges ouvertures circulaires percées dans cette canopée inondent la cour de lumière, favorisant la croissance des arbres. L’établissement scolaire en forme de U se métamorphose en quadrilatère compact doté d’un vaste patio.

Une ancienne ferme reconvertie en musée

Nichée au cœur du village, une ancienne ferme du XVIᵉ siècle se dresse fièrement au pied de la montagne. Soigneusement rénovée et entretenue, elle abrite deux musées : le musée du patrimoine, hébergé dans la partie autrefois habitée, et le tout nouveau musée Angelika Kauffmann qui occupe l’ancien bâtiment d’exploitation et auquel on accède par ce qui était, par le passé, l’aire de battage. Pour ouvrir le musée, il suffit de pousser la grande paroi coulissante. Une fois celle-ci refermée, l’architecture contemporaine en bois et en verre est à nouveau cachée aux regards.

Enchâssée dans la grange comme une poupée russe dans une autre et recouverte d’un toit plat, la salle d’exposition est composée de différents éléments architecturaux qui, bien qu’étant résolument contemporains, évoquent en permanence l’architecture d’origine de cet ancien bâtiment d’exploitation, créant ainsi les conditions d’un dialogue entre passé et présent. Enracinés dans la tradition régionale et néanmoins familiarisés avec les techniques les plus modernes, les artisans en charge de la mise en œuvre ont su, par leur travail soigné et rigoureux, apporter la dernière touche à l’ouvrage. Les éléments et les structures se marient désormais parfaitement, contribuant ainsi au riche héritage architectural de cette demeure.

La vie au sein d’un quartier artistique et culturel

Le long de la Gastgebgasse, dans l’arrondissement viennois de Liesing, un nouveau quartier résidentiel a récemment vu le jour, à proximité immédiate du centre culturel de la Sargfabrik et du complexe scolaire d’Atzgersdorf. Quatre immeubles d’habitation, auxquels vient s’ajouter la Maison-atelier, accueillent désormais 430 logements sociaux, des ateliers, des studios, une école de danse et une école de musique.

Pour ce nouveau quartier, notre ambition était de créer les conditions qui permettraient d’offrir une programmation culturelle accessible à toutes les bourses et à tous les publics, en particulier aux enfants et aux adolescents. En effet, force est de constater que, dans ce secteur de Vienne, l’offre culturelle laisse quelque peu à désirer.

Chaque immeuble constitue en soi une unité d’habitation bien distincte et à échelle humaine, chacune étant séparée des autres par des couloirs et des espaces végétalisés. Cette division des espaces d’habitation permet de bénéficier de meilleures conditions d’éclairage, tout en obtenant une esthétique architecturale composite et contrastée.

Avec son passage qui mène vers les unités d’habitation, la Maison-atelier sert à la fois de transition et de trait d’union entre le centre culturel de la Sargfabrik et le complexe scolaire. La Maison-atelier se caractérise en particulier par les piliers apparents de la structure porteuse et par ses espaces modulables qui laissent une entière liberté en matière d’aménagement des lieux.

Travail flexible au sein de bureaux en bois

Nous érigeons une tour de bureaux en bois innovante sur le terrain d’Unterfeld Nord. Le plan en forme de croix permet de sortir et d’entrer depuis les quatre côtés du bâtiment et dessert les parcs environnants. La structure aux lignes claires, avec son noyau d’accès central et sa coursive aux vues imprenables, assure un cheminement facile. Le parc ceignant le bâtiment ainsi que le toit terrasse, avec vue sur le lac, invitent à la détente.

Les quatre ailes du bâtiment de six étages sont conçues en bois. Cette structure présente non seulement des avantages pour la préfabrication et l’exécution rapide de la construction, mais offre également une subdivision flexible des surfaces accueillant les bureaux au sein de la trame des piliers. La conception de la façade s’inscrit dans la même optique. Les divisions intérieures dotées d’une structure légère sont modifiables à souhait. Ainsi, le bâtiment a la possibilité de s’adapter à ses locataires et de changer en fonction des évolutions du futur.

Une extension brillante

Le nouveau Hall F multifonctionnelle et pouvant accueillir 2000 visiteurs, vient se greffer au site de l’imposante « Stadthalle » de Vienne, bâtie selon les plans de Roland Rainer. Cette extension se dresse à un emplacement stratégique de la ville et envoie un signal fort, s’exprimant dans le corps de la salle réalisé en porte-à-faux. Cette avancée abrite le foyer moderne qui permet d’accéder aux différentes salles (salle de banquet, scène de répétition, grande salle). L’enveloppe extérieure se compose de panneaux en aluminium qui se prolongent à l’intérieur du bâtiment.

Le polygone cristallin s’insère parfaitement dans l’espace disponible entre la rue et la « Stadthalle », dont la structure se reflète dans la façade nord vitrée de l’extension. Ce subtil agencement valorise une situation urbaine jusqu’alors peu convaincante et renforce l’identité de la place et des rues avoisinantes.

Lauréat du concours international organisé en 2002, le projet a su convaincre, tant sur le plan formel, fonctionnel qu’urbanistique.

Hôtel et logements à 75 % en bois

L’ensemble immobilier se compose de 3 100 logements, de commerces sur 6 000 m² ainsi que d’établissements publics, tels qu’écoles et complexes de sport et de loisirs. Il prend place sur le site de la Cartoucherie, une ancienne friche industrielle, sur la rive gauche de la Garonne, aujourd’hui métamorphosée en écoquartier.

Lauréat du concours national français Adiv’bois, le complexe « Wood’Art » comprend un immeuble de onze étages accueillant un hôtel ainsi que deux immeubles d’habitation. Les constructions sont réalisées à 75 % en bois, aspect qui revêt une importance cruciale en France comme ailleurs. Le bois est privilégié partout où son utilisation s’avère judicieuse.

L’hôtel et les immeubles ont été réalisés en modules bois préfabriqués. Cette méthode de construction possède plusieurs avantages : outre son impact très positif sur les paramètres énergétiques et le climat intérieur, elle réduit les déchets et accélère les délais de construction – un critère essentiel dans les villes à forte densité de population.

Un gratte-ciel coiffe l’îlot de circulation

La tour « DC Tower 3 » (DC 3), érigée sur la plaque du Danube au nord de Vienne, s’inscrit dans l’ensemble formé par les deux tours de bureaux DC 1 et DC 2 conçues par Dominique Perrault. Ce nouveau bâtiment accueille 832 logements temporaires. Cette tour haute de 100 mètres comporte des espaces et cheminements publics et permet, sur différents niveaux, de relier à pied le quartier existant de « Donaucity » et le réseau de transport public. Elle marque la fin de la Carl-Auböck-Promenade, dont elle constitue la dernière pièce manquante.

Les éléments de façade composés de saillies tridimensionnelles recouvertes d’aluminium donnent lieu à des alcôves confortables à l’intérieur des habitations avec vue sur le Danube ou la ville. Des lamelles d’aluminium structurent la façade des étages de base, et des plaques d’aluminium recouvrent la tour à partir du rez-de-chaussée.

L’exiguïté du terrain – presque confiné à la surface d’un îlot de circulation, bordé de part et d’autre par la Wagramerstraße, une bretelle d’autoroute et une ligne de métro – a posé de nombreux défis lors de planification. Le jeu en valait toutefois la chandelle : l’emplacement privilégié au bord du Danube, l’axe visuel sur la cathédrale Saint-Étienne et le voisinage avec les prestigieux bâtiments de l’UNO, les tours Perrault et le gratte-ciel conçu par l’architecte Harry Seidler créent un cadre exceptionnel.

Quartier modèle et innovant

Le quartier « Metzgergrün » se transforme en un ensemble moderne, sans rien perdre de son caractère originel. Les rangées parallèles des 27 immeubles vieillissants datant des années 1950 laissent place à un quartier résidentiel moderne accueillant 500 nouveaux logements ainsi que des espaces verts généreux. Le calme des cours intérieures, un centre public vivant, la qualité et la différenciation d’utilisation des espaces extérieurs et la création d’un nouveau réseau de cheminements donnent vie à ce quartier modèle et innovant.

Notre projet organise les habitats en six blocs pour former un quartier à taille humaine. Chaque bloc d’habitations comporte des immeubles mitoyens de trois à quatre étages et des tours d’habitation qui sont agencés autour de l’espace vert d’une cour intérieure. Le long de la route et de la voie ferrée, une construction en forme de L fait office d’écran protecteur pour le lotissement.

Un cercle de bureaux évolutif au rayonnement important

Le legero united campus au sud de la ville de Graz se compose de deux cercles de tailles différentes. Le grand cercle de bureaux peut être réhaussé d’un étage supérieur à tout moment. Le design s’inscrit dans la vision du client d’un siège social à géométrie évolutive, grandissant par étapes au rythme du développement de l’entreprise, sans devoir créer de structure provisoire ou de statut intermédiaire. Le cylindre de plus petite taille abrite le magasin d’usine de la marque de chaussures.

Sous l’effet des vastes baies vitrées, mais aussi de la façade en aluminium anodisé dont la couleur bronze change en fonction de la lumière du soleil, et du couvert végétal luxuriant de la cour intérieure, les frontières entre intérieur et extérieur s’estompent. Tout converge pour former un campus possédant, au cours de chaque phase et indépendamment de la configuration du bâtiment, une identité unique, un rayonnement puissant et une composition dynamique et harmonieuse.

Entre transparence et fermeture

Le gymnase récemment édifié sur l’Alter Postweg de la ville de Vaihingen an der Enz est une construction modulaire en bois, à la fois compacte, fonctionnelle et très économique. Seules les parties ancrées dans le sol sont en béton armé. Ce gymnase comprend une salle de sport avec trois terrains, des gradins pour les spectateurs, une partie abritant les locaux de service et de fonctionnement qui sont répartis sur trois niveaux, et enfin une aile polyvalente dotée d’un foyer.

Toutes les installations sont regroupées sous un même toit. Nous avons tiré profit de la pente du terrain pour y enterrer une partie importante du gymnase. Ceci nous a permis de répartir les locaux de service et de fonctionnement sur plusieurs niveaux, limitant ainsi la hauteur du bâtiment côté rue.

Les façades sont recouvertes en totalité de tôles perforées en aluminium anodisé brun-noir qui protègent des regards indiscrets et d’une exposition trop directe aux rayons du soleil. L’alternance entre les larges surfaces vitrées et ces longs rubans d’aluminium crée un contraste prononcé entre transparence et opacité, une opposition qui traduit les différentes fonctionnalités du bâtiment.

Dix institutions sous un même toit

Située place de la Cathédrale, dans le centre d’Innsbruck, la Maison de la musique est un lieu de rencontres et d’échanges culturels ouvert à tous les âges et à tous les genres musicaux. Elle abrite plusieurs institutions musicales, des salles de concert, de nombreux locaux annexes, les locaux administratifs, l’espace de restauration, une bibliothèque musicale nationale et des terrasses extérieures qui offrent une vue imprenable sur la ville et les sommets alpins environnants. Avec ce nouveau bâtiment, la cité alpine se dote d’un pôle culturel porteur d’avenir pour la musique, le théâtre et les événements culturels en tout genre, hissant ainsi Innsbruck au rang de « ville de la musique » sur la scène mondiale.

La Maison de la musique, qui, à première vue, se présente tel un simple cube austère, se révèle être une structure hautement complexe qui présente de nombreux éléments en retrait et dans laquelle viennent se loger des atriums, des loggias et des terrasses. Les vastes surfaces vitrées renvoient l’image des bâtiments historiques environnants, des trois arbres protégés classés monuments naturels et de la fontaine Léopold qui trône au centre de l’esplanade. Ceci permet à l’édifice de se fondre harmonieusement dans le bâti historique de la ville.

Comme une ville à petite échelle

Situé au bord du lac de Constance, le célèbre « Festspielhaus » a été modernisée, dotée d’une nouvelle organisation spatiale et sensiblement agrandie pour se métamorphoser en un centre culturel, social et économique polyvalent à l’envergure internationale. Cela témoigne d’un processus de transformation spectaculaire : d’un conglomérat de bâtiments dépourvu de grâce datant de la fin des années 70 a émergé une architecture aux lignes claires et gracieuses.

Une conception et préfabrication préalables minutieuses de grande ampleur nous ont permis de réaliser des travaux complexes, en plusieurs étapes, sans suspendre l’activité de la maison. La première étape s’est achevée en 1997 et a abouti à la construction de la scène-atelier, du « Seefoyer », du « Seestudio » et d’une aile administrative.

En 2005, le « Festspielhaus » a été rénovée et agrandie. Au lieu de la vue du béton gris, les visiteurs sont maintenant accueillis par une façade en verre inondée de lumière et par un agréable parvis. Le réaménagement de l’entrée principale, de la grande salle, des foyers et de la « Seegalerie » a suivi, ainsi que le renouvellement de la domotique. De 2022 à 2024, nous avons procédé à la rénovation de la tribune extérieure et de la scène du lac, à la modernisation de la technique de la scène-atelier et à la construction d’un nouveau bâtiment polyvalent.

Une place verte pour tisser des liens

Quelle est la nature d’un campus ? Comment créer un sentiment de vivre-ensemble ? Ces questions nous ont accompagnés tout au long du processus de conception du projet. Le siège social existant – constitué de deux barres d’immeubles spacieuses connectées entre elles – présente diverses qualités, notamment l’espace vert de la cour intérieure qui invite à l’échange. Construction neuve et espace extérieur font écho à cette ambiance conviviale et continuent d’en tisser la trame.

Le projet représente le vis-à-vis parfait pour réaliser le trait d’union entre les bâtiments et passer outre la rue qui les sépare pour les réunir en un campus. Au premier étage, un pont relie l’existant à notre tour de bureaux, de l’autre côté de la rue. La nouvelle construction clôt l’espace existant du siège social et donne lieu à une place végétalisée accueillante, qui marque l’entrée du nouveau campus.

École, gymnase et bibliothèque en bois

Le nouveau complexe scolaire et la salle polyvalente ont été construits en deux phases, à dix ans d’intervalle. La conception spatiale du bâtiment en forme de L tient compte des trois fonctions principales : un établissement scolaire, un espace polyvalent et une bibliothèque. Réalisé en 2003 en un temps record de 18 mois, ce collège est le premier établissement scolaire nouvellement construit à répondre aux exigences strictes des directives du Vorarlberg en Autriche en matière de constructions passives.

Dix ans plus tard, une nouvelle salle polyvalente a pris la place du gymnase en mal de rénovation. Grâce à une planification précise, une organisation compacte du programme et un haut degré de préfabrication, il a été possible de réduire la durée du chantier et d’optimiser les coûts sans faire de concessions en termes de design et de qualité.

Avec ce projet pilote, nous prouvons qu’il est tout à fait possible d’allier construction et préservation des ressources sans transiger avec la qualité architecturale. Le bâtiment scolaire s’est vu décerner plusieurs prix d’architecture et d’économie d’énergie, notamment le prix national d’architecture et de durabilité.

La durabilité sociale à l’honneur

Sur le site « In der Wiesen Süd » à Liesing (Vienne), nous avons bâti, de concert avec ARTEC Architekten, un complexe résidentiel accueillant 310 logements, cinq ateliers et un habitat partagé pour les jeunes. Le principal défi consistait à concevoir un quartier formant un ensemble cohérent, dont tous les éléments favorisent les activités communes au sein du voisinage et dynamisent ainsi la vie de quartier.

Nous avons réalisé trois bâtiments dans la partie nord qui délimitent un espace central et calme pour les habitants. Les inflexions des deux bâtis isolés ouvrent le site vers le sud et participent à la perméabilité des espaces.

Le pourtour de loggias et les grandes baies vitrées créent de l’ouverture et laissent entrer la lumière dans les logements, tout en offrant une vaste vue sur le parc et la ville. L’atrium baigné de lumière, remarquablement spacieux pour un immeuble résidentiel subventionné, est un des attraits indéniables du bâtiment. De nombreux liens visuels assurent la connexion et la communication entre les différents étages.

Une école en cluster de bout en bout

L’école primaire Unterdorf, dans la commune de Höchst au Vorarlberg, est l’incarnation radicale et absolue d’une « école en cluster » moderne. Cette organisation en grappes permet un enseignement en petits groupes, exploitant la flexibilité des salles de classe et des espaces informels, privilégiant dans la mesure du possible les liens avec le plein air. Une construction allongée en bois, de plain-pied et d’une grande sobriété, abrite côté est quatre clusters identiques accueillant 200 élèves au total.

Chaque cluster est organisé autour d’une salle commune, surmontée d’une pyramide tronquée dont l’ouverture zénithale laisse pénétrer la lumière naturelle. Chaque cluster ayant directement accès aux jardins et aux classes de plein air, une transition fluide est créée entre intérieur et extérieur, intégrant la nature dans l’environnement pédagogique. Les classes dédiées aux enseignements spécifiques ainsi que l’administration logées en face, côté ouest, communiquent par une vaste salle aux dimensions généreuses et un gymnase abaissé. À l’extérieur, certains espaces de jeux et de loisirs sont librement accessibles à la population locale.

Dans le cadre du certificat communal des bâtiments délivré par le land du Vorarlberg, l’école Unterdorf a obtenu 940 points, soit l’un des meilleurs scores réalisables dans une construction neuve.

Lieu de vie à la diversité typologique et sociale

Le concept que nous avons imaginé pour le quartier « Kleineschholz » intègre une grande variété de formes d’habitats et de types de construction axés sur le logement abordable. L’éventail de la typologie des structures du bâti ainsi que le mélange entre logements locatifs, copropriétés et habitats groupés assurent une mixité sociale idéale. Ici cohabitent familles et célibataires, enfants, jeunes et personnes âgées, population locale et nouveaux arrivants. Ici se retrouvent artisans, indépendants et prestataires de services. Ensemble, ces personnes, aux responsabilités, cycles de vie et rapports aux espaces variés, forment une structure sociale stable qui s’autorégule.

L’ouest du quartier Stühlinger à Fribourg comporte un important quartier administratif. Bien fréquentées pendant la journée, les rues sont néanmoins désertes la nuit et le week-end. Grâce à la réorganisation de l’espace urbain, des quartiers résidentiels denses voient le jour et permettent une utilisation variée et vivante de l’espace, animant ainsi la vie de quartier tout en assurant sa sécurité.

Ancien et nouveau forgent l’identité de l’ensemble

Fondée en 1964, l’école Rudolf Steiner située dans le quartier viennois de Maurer Schlössl est la plus ancienne école Waldorf d’Autriche. L’ancienne bâtisse qui abritait le premier cycle et la garderie ne répondait plus aux exigences d’un établissement scolaire moderne : mauvais état du bâtiment, nombre insuffisant et exiguïté des salles de classe, absence de gymnase.

Nous avons voulu renoncer à des césures trop marquées entre l’ancien et le nouveau, le nouveau bâtiment forme un tout harmonieux avec l’existant. Le hall d’entrée et la cantine sont orientés vers le jardin, le gymnase partiellement enterré et baigné de lumière du jour, la garderie, le jardin d’enfants et la terrasse sur le toit constituent les éléments principaux de l’organisation claire et structurée de l’espace.

Les travaux de transformation et d’extension ont surtout porté sur la partie sud de l’école, côté jardin. Côté rue, l’idée était de conserver le caractère de l’ancien édifice et de le revaloriser visuellement. Les petites extensions à l’arrière ont été démolies et remplacées par des accès et des espaces généreux bénéficiant de la lumière naturelle. Le nouveau bâtiment, qui abrite un gymnase et des salles de classe, forme un prolongement en L côté jardin. Son grand toit sombre s’étend jusqu’au bâti existant et est ainsi visible depuis la rue.

Une alternative de caractère à l’uniformité du style alpin

Au départ, il y avait là juste une auberge à côté de l’église, aujourd’hui, le « Rote Wand Gourmet Hotel » est devenu un impressionnant complexe hôtelier comprenant six bâtiments. Depuis 2007, nous supervisons le suivi au fil des travaux de modernisation et d’extension, tout en adoptant une démarche de développement à long terme basée sur une architecture de qualité et sur le savoir-faire de l’artisanat local.

Surprenant à bien des égards, ce complexe hôtelier comprend un ensemble de six édifices distincts reliés entre eux par un socle commun et un corridor rouge. La dépendance et le bâtiment abritant les chambres et les suites familiales de l’hôtel sont également reliés à la maison principale par un souterrain. L’ancienne auberge a été remplacée par une dépendance et nous en avons profité pour induire un changement de perspective. Datant des années 1970, l’édifice situé au-dessus de l’église était coiffé à l’origine de pignons transversaux orientés vers la vallée, aujourd’hui, les pignons sont longitudinaux. Le restaurant gastronomique « Altes Schualhus », qui a vu le jour en 2015, est pour l’heure, le dernier né de ce projet.

Contrairement à la plupart des autres sites alpins, Zug (Lech), ce petit hameau avec son église, son école et ses quelques fermes a su préserver son atmosphère villageoise. Au fil des décennies et des transformations, ce village au caractère agricole s’est transformé en lieu de villégiature et la facture des bâtiments anciens a défini les lignes des nouvelles réalisations. En raison de sa prédominance dans le village, le complexe hôtelier Rote Wand apporte une contribution essentielle au site tout en proposant une alternative remarquable à l’uniformité du style alpin de la région.

Comme un salon ouvert au public curieux

La bibliothèque de la ville de Dornbin est un lieu d’échange, de rencontre et d’apprentissage intergénérationnel. Elle se conçoit comme un salon ouvert au public qui favorise la lecture, les compétences linguistiques, l’exploration des méthodes de recherche numérique et les nouvelles formes de communication. Les personnes curieuses avec les mêmes intérêts aiment à se rencontrer ici et ont la possibilité de se plonger dans la matière en toute tranquillité ou de nouer des conversations.

La forme originale du pavillon ovale avec sa façade habillée de 8 000 livres stylisés en céramique se dresse au milieu du parc et forme un contraste frappant avec la carrure des bâtiments environnants. L’idée de conception du projet est partie de la diagonale d’un sentier qui traverse la pelouse. Nous avons placé le bâtiment de la bibliothèque sur ce chemin, de manière à ce qu’il traverse l’atrium en double hauteur sur toute sa longueur.

Un centre pour l’éducation à l’énergie et à l’environnement

Sur le site de l’ancienne caserne Nibelungen de Ratisbonne se dresse désormais le bâtiment polyvalent Rubina. Ce centre de formation et d’éducation des jeunes se compose de deux corps de bâtiment carrés posés sur un terre-plein commun et entourés de vastes espaces verts.

Le premier bâtiment abrite le centre d’éducation à l’énergie, les bureaux pour l’Agence de l’énergie et des locaux scientifiques pour MINT for Kids. Le second bâtiment accueille une école maternelle. Rubina est un acronyme formé à partir des mots Regensburg (Ratisbonne), Umwelt (environnement), Bildung (éducation), Innovation (innovation) et Nachhaltigkeit (durabilité). Les services et organismes qui y sont hébergés répondent pleinement aux ambitions qui ont été placées dans ce centre.

Une nouvelle architecture pour de nouveaux concepts pédagogiques

Pour transformer l’école élémentaire d’Edlach en un pôle éducatif moderne, les salles de cours et celles dédiées au travail de groupe sont organisées en modules autonomes et se présentent sous forme de petites unités offrant diverses possibilités d’aménagement. Le corps principal du bâtiment, composé de deux étages, abrite les salles de classe. Un vaste hall vitré et polyvalent relie le bâtiment scolaire à la salle de sport et sert également d’entrée à l’école.

Nous avons imaginé et construit cette école selon un concept de cluster, ce qui s’est avéré à la fois efficace et économique sur le plan architectural. Cependant, nous avons conservé une certaine continuité avec l’existant, ce qui permet aux membres de la communauté scolaire de s’orienter facilement dans les nouvelles installations, consacrées désormais à un enseignement étalé sur toute la journée avec une part dédiée à l’enseignement inclusif.

Nous avons tout particulièrement veillé à l’utilisation de matériaux de construction écologiques et à l’énergie grise, tout en nous préoccupant du cycle de vie des matériaux et des bâtiments, notamment dans le contexte du Kommunalgebäudeausweis, l’EcoPass pour le bâtiment public du Vorarlberg. L’école primaire d’Edlach a d’ailleurs reçu le prix national Architecture & Durabilité. L’utilisation de matériaux naturels et le souci du détail font de cette école un lieu d’apprentissage harmonieux et serein.

Lieu de l'événement le long de la promenade du lac

Le Centre de culture et des congrès à Friedrichshafen, le Graf-Zeppelin-Haus, a ouvert ses portes en 1985. L’édifice plat aux multiples espaces se situe au bord du lac de Constance et accueille une salle disposant d’une capacité de 1 300 places, huit salles de conférence de taille plus modeste, ainsi qu’un restaurant et un café. Après 30 ans d’existence, d’importants travaux de rénovation s’imposaient afin d’offrir aux spectateurs un confort moderne, de répondre aux dernières normes en matière de sécurité et d’améliorer la rentabilité du palais des congrès et de la culture.

Les interventions les plus importantes portent sur la rénovation thermique et technique du bâtiment, le renouvellement des espaces gastronomiques, l’amélioration de l’acoustique des salles de spectacle et l’ajustement aux nouvelles normes de sécurité. La planification du projet prévoit que le déroulement de l’ensemble des travaux n’interrompe pas l’activité de l’institution. En outre, le caractère historique du bâtiment classé sera préservé.

Une forme marquante placée avec précision

Le nouveau complexe sportif construit à Longvic, au sud de Dijon, offre des conditions idéales d’entrainement et de compétition aux équipes locales de handball et de sports de combat évoluant en championnat national, mais aussi aux sportifs amateurs et aux établissements scolaires. Le bâtiment impose sa silhouette dans le paysage et, malgré un programme d’aménagement dense, s’intègre harmonieusement dans l’environnement hétérogène et de petite échelle composé de maisons individuelles, de jardins, de champs et de prés.

Les architectes ont fait le choix d’encastrer le terrain de jeu et les gradins afin de modérer la hauteur du bâtiment et de jouer sur la géométrie du volume global dont la longueur est modulée par de subtiles inflexions. Elles se prolongent dans la toiture végétalisée qui devient une cinquième façade séduisante.

Habiter dans un jardin

Au sud du site de l’ancien village historique d’Aspern, non loin du parc national de la Lobau, nous avons érigé un lotissement à l’image des jardins familiaux. 88 unités se répartissent sur deux parcelles comprenant chacune onze rangées de quatre maisons et s’ordonnent selon une irrégularité savamment contrôlée. Les maisons orientées sud-ouest se composent d’éléments préfabriqués en bois. La diversité de la disposition du bâti et de la conception des façades forme un ensemble hétérogène aux multiples facettes.

Une large rue, rappelant la rue centrale des villages, divise le lotissement en une partie ouest et est. Cette voie constitue non seulement un espace propice au voisinage et aux rencontres, mais fait également office d’aire de jeux et de desserte publique. Des chemins parallèles s’alignent perpendiculairement le long de la rue et assurent l’accès aux maisons. Les places formées par leurs extensions apportent de la diversité à l’espace.

Premier immeuble de bureaux certifié LEED Platine

Lors de la création du nouveau siège social pour l’entreprise de construction i+R, l’accent a été mis sur les solutions énergétiques innovantes, les normes environnementales strictes dans la construction, ainsi que la qualité de l’espace de travail et du climat. Le nouvel édifice regroupe toutes les activités du groupe sous un même toit et reflète, même vers l’extérieur, le style de gestion caractéristique des entreprises qui privilégient une organisation horizontale.

Il était crucial de s’assurer de l’intégration harmonieuse de l’édifice entre le complexe logistique de construction et le parc de machines pour créer un bâtiment emblématique qui reflète les prouesses et la qualité de ce groupe.

Le siège d’i+R est le premier bâtiment de bureaux neuf en Autriche à avoir obtenu la certification LEED Platinum. Cette distinction met en évidence ses excellents résultats en matière d’environnement et d’énergie. L’édifice est un hymne à l’ingénierie intelligente : une architecture audacieuse, en symbiose avec la philosophie du maître d’ouvrage, une fonctionnalité bien pensée et une utilisation optimale des ressources.

Un péristyle qui redonne son unité à tout un ensemble

Le nouveau Palais de la Musique et des Congrès relie les salles du bâti existant des années 1970 et 1980 aux nouvelles constructions, créant ainsi un ensemble harmonieux qui met en évidence son identité architecturale remarquable. Aujourd’hui, ce complexe est devenu un centre international dédié à la musique, aux manifestations culturelles, aux salons et aux conférences.

Les travaux d’extension et de restructuration ont consisté à ajouter une salle multifonctionnelle, une salle de conférence et un auditorium. Les deux salles de concert existantes ont été agrandies et réaménagées, et une salle de répétition a été ajoutée. Tous ces travaux d’envergure ont pu être menés en site occupé.

Notre projet, véritable défi, consistait à mettre en évidence les qualités du bâti existant, à le réinventer, mais aussi à repenser complètement les séquences entre les espaces, en y insérant de nouveaux espaces au besoin. Notre objectif était de concevoir un nouvel ensemble tout en honorant les bâtiments existants et de créer un ensemble cohérent, avec des espaces intérieurs clairement structurés en fonction de leur usage afin de permettre une meilleure orientation du public.

Une vie culturelle dynamique et foisonnante

Perchée sur un éperon rocheux qui surplombe la rivière Sieg qui coule en contrebas, le bourg de Blankenberg déploie son riche héritage médiéval, avec ses vieilles fortifications, ses rues pittoresques et ses maisons à colombages. Afin de préserver bien vivants ces lieux chargés d’histoire, la commune a décidé d’ériger une nouvelle maison de la culture et du patrimoine face aux remparts et au centre du bourg, à l’endroit même où se tenait jusqu’à présent la caserne des pompiers.

Nous avons souhaité séparer les différentes fonctions de la maison du patrimoine et les répartir sur plusieurs bâtiments disposés de manière libre, afin de rappeler ainsi l’agencement naturel des anciens villages. La nouvelle caserne des pompiers est composée de deux bâtiments. L’un abrite les véhicules d’intervention tandis que l’autre, disposé perpendiculairement au premier et formant ainsi une structure en L, est réservé au fonctionnement proprement dit de la caserne.

Pour une densification en douceur

Dans l’idée de réaliser une densification mesurée et respectueuse du tissu urbain, nous construisons à Klaus, une commune du Vorarlberg, un complexe baptisé Qulumbus. Cet ensemble comportera des appartements et des bureaux. Ce projet consiste en deux bâtiments en bois massif, indépendants l’un de l’autre et reliés entre eux par un parking souterrain.

Du côté de la rue, un cube cristallin de trois étages s’élève, proposant au rez-de-chaussée des espaces commerciaux et huit appartements en location dans les étages supérieurs. Le bâtiment, situé un peu à l’écart, abrite quant à lui quatre appartements. Les deux bâtiments, ainsi que le toit, sont intégralement construits en bois, à l’exception du soubassement et des planchers réalisés en béton armé.

Une construction en bois durable au bord du fleuve

Le bâtiment qui abrite le centre de services du Haut-Danube et la surveillance fluviale se déploie tout en longueur sur un seul niveau. Avec ses allures d’entrepôt, cette construction en bois se fond discrètement et tout naturellement dans l’ensemble existant sur les rives du Danube. En même temps, elle redéfinit les contours de ce lieu et lui confère une identité forte.

Semblant flotter sur une plate-forme qui la protège des crues, elle incarne une élégance subtile portée par le fleuve, mettant parfaitement en valeur la transversalité des bâtiments ruraux massifs et des volumes en bois allongés.

La juxtaposition de surfaces plus ou moins mobiles donne le jour à un espace extérieur proche de la nature, d’une grande sobriété, qui raconte une histoire passionnante. Ce paysage fluvial, marqué par le mouvement et le changement, offre une polyvalence et une liberté maximales, profitant autant à l’homme qu’à la nature. La modernité du nouveau bâtiment administratif rend hommage à ces circonstances, tout en affichant une empreinte écologique exemplaire.

« Healing architecture »

En quoi les lieux et les espaces influent-ils sur la santé et la guérison ? En effet, les facteurs ne sont pas uniquement d’ordre médical ou thérapeutique et l’environnement dans lequel s’effectue la guérison joue également un rôle. Les critères prédominants sont la capacité d’orientation, l’intimité, la lumière, les couleurs et la vue sur les espaces naturels. « Healing architecture », la nouvelle approche en matière de conception des établissements de santé, montre les effets positifs que peut avoir l’architecture sur le bien-être physique et psychique des malades, et donc sur le processus de guérison.

La clinique du château de Mammern a donc prévu, sur le long terme, de s’agrandir et de se moderniser. Dans un premier temps, elle sera dotée d’un nouveau bâtiment qui permettra d’augmenter le nombre de lits. Dans notre projet, un auvent déployé, tout en élégance, constituera le prélude à la construction du vaste nouveau complexe hospitalier qui sera enchâssé dans un écrin naturel idyllique. Derrière cet auvent, un pavillon, tout de verre, accueillera la réception, offrant ainsi aux nouveaux arrivants un premier regard sur le lac. À partir de ce point, la communication entre les différents secteurs du complexe, autant anciens que nouveaux, se fera par les voies les plus courtes possibles.

Une « camera obscura » en surplomb

Au nord-est de Bregenz, dans le Vorarlberg, un prisme de bois peint en noir semble saillir du versant sud abrupt pour se dresser face à la vallée du Rhin. Cette maison qui ressemble à première vue à une sculpture est en réalité le résultat de réflexions économiques. Pour tirer le meilleur parti possible de la parcelle extrêmement escarpée, dont la surface constructible est limitée à 450 m², un volume maximal a été créé grâce à une vaste sous-face en porte-à-faux.

L’exploitation de la pente requiert une construction sur quatre niveaux. Les deux étages intermédiaires abritent les pièces de vie, tandis que le garage se trouve tout en haut et le rangement des outils de jardinage en bas. Sur les deux niveaux d’habitation, les pièces sont ordonnées en fonction de leur aspect privatif : l’étage supérieur accueille la cuisine, la salle à manger et le séjour, tandis que le niveau inférieur est dédié aux pièces plus intimes telles que le bureau, la chambre d’amis et la chambre à coucher.

Bureau au cœur du parc

ARDEX est un acteur mondial de premier plan dans le secteur des matériaux spéciaux haut de gamme et affiche une croissance durable depuis plus de 70 ans. Pour répondre à l’urgence de la création de nouveaux espaces de travail, nous avons imaginé un immeuble de bureaux situé au cœur d’un parc, qui réunit toutes les activités de l’entreprise n’ayant pas trait à la production. L’édifice se veut être une « maison-arbre », porteuse de la promesse d’air frais, de jeux d’ombres et de lumière et d’une transparence profuse. L’échelonnement subtil des quatre parties du bâtiment brise la massivité de la structure, tandis que les éléments végétaux des terrasses et des façades assurent une transition fluide entre intérieur et extérieur. Les vastes baies vitrées reflètent l’écrin de verdure du parc.

Une ancienne villa classée monument historique se dresse au cœur du site et abrite les salles représentatives du siège social de l’entreprise. De part et d’autre de la villa, deux bâtiments isolés abritent un département de communication et des laboratoires de recherche. À l’arrière, la forme étirée du nouveau bâtiment administratif se fond discrètement dans le paysage verdoyant de la villa.

Cour résidentielle, toit-jardin et rez-de-chaussée avec vue

La parcelle 7 du nouveau  « Village im Dritten » (Village dans le troisième arrondissement) de Vienne, pour laquelle nous avons collaboré avec Artec, se trouve en face du passage rejoignant le Landstraßer Gürtel. Le projet doit son nom de « Village Mitte » à sa situation bien en vue, au beau milieu du quartier. L’ensemble résidentiel forme un U qui s’ouvre sur le parc.

Le rez-de-chaussée surélevé, ouvert en son centre, prolonge la cour centrale jusqu’à la rue qui traverse le quartier. La vue embrasse ainsi le parc et une sorte d’esplanade couverte. Les 131 logements sociaux se déclinent en diverses formules abordables, adaptées aux familles, aux couples et aux célibataires.

Les volumes compacts et écoénergétiques maintiennent un équilibre idéal entre surface utile et enveloppe du bâtiment. Les portées réduites, les étages standardisés et les dimensions économiques des murs et des planchers contribuent à minimiser les coûts. Les cages d’escalier et les noyaux offrent la rigidité nécessaire à une symbiose économique entre desserte et structure porteuse. Enfin, la construction en série et la préfabrication nous permettent de réduire encore les écarts de coûts dans le secteur de la construction de logements.

Les nouvelles formes du travail

Le terrain entouré de vergers et situé en bordure d’une zone industrielle nous a inspiré la conception d’un bâtiment hybride qui abolit les frontières entre les typologies classiquement séparées que constituent les bureaux et les logements.

Les dalles de plancher en porte-à-faux et les parties en retrait de la façade contribuent à agrandir les bureaux vers l’extérieur, offrant ainsi aux usagers des espaces qu’ils peuvent s’approprier à leur guise, que ce soit pour effectuer spontanément un brainstorming de groupe ou simplement pour se détendre. Le bureau devient ainsi un espace soigneusement organisé et propice au travail. Dans le même temps, les balcons qui courent le long des façades servent de brise-soleil et protègent des intempéries.

L’entrée principale se situe sur la Raiffeisenallee. Le hall d’entrée est flanqué de deux cours intérieures. Les espaces d’accueil et de coworking se fondent harmonieusement l’un dans l’autre, et jouxtent une petite salle de réunion. La cafétéria et sa terrasse s’ouvrent vers le sud et le jardin.

Construction en bois sur le toit d’une usine

Classée bâtiment historique, l’ancienne ferblanterie Grünwald, bâtie en 1907, compte parmi les plus anciennes constructions en béton armé de la ville de Vienne. Le rez-de-chaussée de ce vaste bâtiment industriel abrite notre agence viennoise. Les éléments historiques du bâti confèrent à l’espace une ambiance particulière, qui profite du dialogue avec les éléments contemporains disposés avec parcimonie dans le bâtiment.

Sur l’ancienne toiture-terrasse, nous avons érigé une construction moderne en bois de deux étages accueillant des logements. Le bâtiment en béton armé n’était plus apte à supporter des charges supplémentaires et la transmission verticale des charges n’était possible que par le puits d’aération et les murs coupe-feu.

La légèreté du bois, tout comme la fabrication et la rapidité d’assemblage des éléments des murs et des plafonds préfabriqués, créent les conditions optimales pour la surélévation du toit. La construction complexe faite de bardage, de vitres et de panneaux se démarque de la plupart des structures des toits viennois, composées d’acier et de remplissages en bois.